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3 questions à Stéphanie Gay Torrente, Directrice du salon Pollutec

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Quels sont aujourd’hui les enjeux environnementaux, sanitaires et énergétiques pour les professionnels ?

Même si fondamentalement les objectifs sont les mêmes – réduire son empreinte environnementale et lutter contre le changement climatique, les enjeux diffèrent selon les catégories de professionnels concernés.

Pour les collectivités (villes, intercommunalités, etc.), il s’agit d’offrir aux citoyens un cadre de vie agréable avec des services adaptés (gestion des déchets, traitement de l’eau, transports, qualité de l’air, réseaux intelligents,…) tout en limitant les consommations de ressources et d’énergie.

Au-delà de la seule conception urbaine, il s’agit aussi de faire en sorte de préserver la biodiversité dont les espaces verts, les mares ou cours d’eau, les animaux,… Tous ces enjeux caractérisent l’objectif d’un développement urbain durable que nous résumons le plus souvent sous la notion de ville durable.

Pour les industriels, les enjeux sont de rendre leur production à la fois performante et compétitive. Il s’agit de produire de manière plus sobre et plus efficace tout en limitant les émissions (gaz à effet de serre, polluants,…) et les rejets (coproduits et déchets).

Dans cette optique, l’éco-conception, l’efficacité énergétique, la réduction des consommations de matières premières (biomasse, matières minérales, combustibles fossiles) constituent des leviers fondamentaux.

On va même plus loin aujourd’hui avec la notion d’économie circulaire qui reprend l’objectif majeur de préserver les ressources, en particulier à travers l’éco-conception, l’écologie industrielle et le recyclage des déchets.

Les autres types de professionnels sont aussi concernés par les enjeux environnementaux et climatiques. C’est le cas, par exemple, des agriculteurs pour qui la qualité des sols et de l’eau est fondamentale.

C’est également le cas du secteur tertiaire qui recouvre un grand nombre d’activités. Par exemple, le commerce a des enjeux aussi bien au niveau de ses bâtiments (consommations énergétiques, chauffage / ventilation / climatisation) mais aussi de son activité même (transport et logistique, production de déchets,…).

Autre exemple, les établissements hospitaliers sont eux-aussi confrontés à de nombreux enjeux : beaucoup sont communs à ceux que l’on vient de voir mais s’y ajoute également la notion de qualité de soins. Je pense notamment à la qualité de l’air dans les blocs opératoires. Enfin, des spécificités sont à noter également selon les régions du monde.

Comment cette 26e édition de Pollutec va-t-elle répondre à ces enjeux ?

La prochaine édition du salon entend répondre à ces enjeux en offrant aux professionnels un lieu privilégié d’information, de rencontres et de partage sur leurs projets environnementaux, qui est aujourd’hui unique en Europe voire au monde.

Pour cause, afin de faciliter l’accès aux réponses qui est de moins en moins évident sur les salons de cette envergure, Pollutec est la seule manifestation alliant une exposition de solutions organisée en filière d’un côté et de l’autre un programme d’animations et événements sur-mesure pour tous ses sujets.

Côté exposition, le salon réunira 2 300 exposants spécialistes de tous les métiers environnementaux : de la gestion et valorisation des déchets au génie écologique et à la biodiversité, en passant par la gestion et le traitement de l’eau, les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, la qualité de l’air ou encore la RSE.

Chaque année, 200 innovations y sont présentées en avant-première européenne ou mondiale.

Côté animations et événements sur-mesure, trois grands focus offriront aux décideurs concernés la possibilité de faire un point global sur les enjeux des villes (focus Ville durable), des industries (focus Industrie durable) et des établissements de santé (focus Hôpital et DD) : réglementation, solutions existantes et initiatives exemplaires…

Sont prévus pour chacune de ces thématiques, des forums de conférences exclusifs, des parcours de visite, des visites de site et l’accueil de délégations. Le focus Ville durable proposant en plus une grande rencontre internationale à travers la 2è édition du colloque Sustainable City Solutions (SCS) organisée conjointement au salon en partenariat avec ERAI.

Deux nouveaux espaces seront par ailleurs dédiés à des enjeux internationaux dont Pollutec se fait traditionnellement la tribune avec ses 700 exposants et 10 000 visiteurs étrangers : un Espace Afrique et un forum de conférences, le Global Market Forum, entièrement dédié aux marchés étrangers.

A noter également, l’organisation cette année d’un focus technologique Grande Région qui offrira une vitrine des solutions des éco-acteurs de Lorraine, Luxembourg, Rhénanie-Palatinat, Sarre & Wallonie. Au total, Pollutec offrira un cycle de 400 conférences ouvertes à tous, couvrant tous les sujets aussi bien sectoriels que transverses du salon.

Près de 25 espaces thématiques dont un village biogaz, un village génie écologique ou encore un village robotique… Et deux rencontres d’affaires internationales entre porteurs de projets et investisseurs.

Vous venez d’être nommée directrice du salon, comment voyez-vous Pollutec dans dix ans ?

Je travaille pour Pollutec depuis plus de dix ans. A cette époque, les activités liées au traitement représentaient plus des deux tiers de l’exposition.

Aujourd’hui, à côté des secteurs historiques, de nombreux autres secteurs se sont développés. C’est le cas de la gestion des risques, de la réhabilitation des sols, de la valorisation énergétique des déchets, des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, du contrôle de la qualité de l’air (extérieur et intérieur), de l’éco-conception et du génie écologique.

J‎’ajouterais que la filière métrologie a énormément évolué et ce, dans tous les domaines : air, eau, mais aussi sols, etc. Nous faisons également une plus large place à la R&D et aux problématiques de terrain.

Les décideurs sont au cœur des débats, ils posent des questions et attendent des réponses concrètes à court terme. Nous nous efforçons autant que possible de montrer des retours d’expérience et développons aussi les visites de sites, en complément de l’offre exposée sur le salon.

Une chose est sûre en tous cas, c’est que ce marché va très vite. Ses capacités d’adaptation et de renouvellement, accentuées par une tendance forte à l’innovation donnent lieu chaque année à une édition qui ne ressemble jamais à la précédente.

Perçu hier comme une contrainte, l’environnement est aujourd’hui un facteur d’attractivité territoriale pour les villes et un levier de performance et de compétitivité pour les entreprises.‎

Dans dix ans, nous serons en route vers les objectifs 2050. Nul doute que la place du numérique sera encore plus importante au cœur de toutes les activités et devrait nous mener à des approches encore plus intégrées qui permettront de faciliter la prise de décision, d’optimiser la conception et de rendre l’utilisation plus simple et accessible

J’imagine que les solutions bas carbone se seront déployées dans toutes les activités et que nous serons sur le chemin du 100% recyclé dans toutes les industries.
Le salon sera certainement encore plus international. La raréfaction des ressources et le changement climatique positionnent toujours plus les sujets environnementaux et énergétiques au cœur des stratégies politiques, économiques et sociales du monde entier.

 

 


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